En cet été 1969, le vénérable stade de Colombes s’offre une belle cure de jouvence en recevant l’un des premiers revêtements synthétiques de France.

Pour fêter l’événement, un match masculin France – Pologne est organisé mais les organisateurs ont aussi la bonne idée de proposer un relais 4 x 400 m féminin avec en fer de lance notre récente championne olympique Colette Besson.
L’objectif est clair : s’emparer du record du monde que l’IAAF reconnaît depuis quelques semaines. L’équipe de club de Moscou et une sélection Lettonne inaugurent le palmarès puis l’équipe de Grande Bretagne avec Lillian Board à la conclusion réalise 3’37’’6 le 22 juin, ce qui rend l’entreprise plus compliquée. Et cela ne s’arrange pas à quelques minutes du départ, lorsque Sylvie Telliez doit renoncer en raison d’un tendon trop douloureux. La toute jeune Lilloise Michèle Mombet prend donc le départ avec pour seule opposition Claudette Actis. Après 56 secondes d’effort, elle transmet le témoin à Eliane Jacq qui s’élance plutôt lentement puis accélère pour réaliser un très bon 53’’7.
Il reste alors deux relais mais l’équipe de France peut alors aligner ce qui se fait de mieux au monde sur le tour de piste. Nicole Duclos, en pleine progression, s’élance à toute allure  et ne fléchit pas pour un extraordinaire 52’’0 alors que son record était de 55’’9 en 1968. Il reste la ‘’cavale brune’’ pour le dernier tour et Colette Besson ne va pas décevoir. En 52’’5, elle parachève l’œuvre  et en 3’34’’2, les Françaises s’emparent du record du Monde. Elles vont le perdre lors des séries des championnats d’Europe au profit des Allemandes de l’Ouest puis le reprendre le lendemain en finale, à égalité avec les Britanniques.