La marche des Midinettes et une première compétition au Parc de Princes n’avaient pas permis à l’athlétisme féminin de prendre son envol en France en 1903 et c’est durant la première guerre mondiale que l’on va voir les prémices d’une organisation se mettre en place avec pour point de départ l’épreuve proposée par le club Académia le 02 mai 1915 au stade de la Porte de Brançion. Rapidement les premiers championnats officiels vont arriver et quelques athlètes vont se faire remarquer.
Lucie Bréard est de celles là. Elle est même la première Française à apparaitre sur les listes officielles des records du Monde de l’IAAF et on la retrouve deux autres fois mais aussi à sept reprises à titre officieux. L’IAAF ne fait d’ailleurs que reprendre les tablettes de la Fédération Sportive Féminine Internationale d’Alice Milliat, organisme régissant alors le sport féminin. Cette première marque remonte au 29 mai 1921 au stade Pershing dans le bois de Vincennes, où des milliers de personnes se sont pressées pour assister aux championnats du monde des 10 miles entre les professionnels Mac Crae et Denys. La réunion comprend aussi un 1000 m féminin. Le temps de passage au 500 m est enregistré et en 1’33’’2/5 Lucie devient notre première recordwoman du monde. Etonnement, ses 3’21’’1/5 au final ne sont pas retenus officiellement et cet honneur reviendra à Georgette Lenoir le 06 août 1922. Le 20, toujours à Pershing, Georgette reprend même le record du 500 m à Lucie lors d’un 1000 m que cette dernière remporte avec enfin le record du monde en 3’12’’0 contre 3’12’’2 (Crédit photo Miroirs des Sports, la course du 20 août 1922, Bréard à gauche).