L’athlétisme se pratique souvent en famille mais nous comptons aussi de nombreux cas de réussite au plus haut niveau, parfois sur plusieurs générations. Ainsi Pierre Schoebel, recordman de France du 110 m haies et finaliste olympique en 1968, avait de qui tenir. Sa mère, née Marguerite Radideau en 1907, fut en effet une des meilleures sprinteuses du monde avec une exceptionnelle précocité.
La saison 1926 la vit ainsi dominer les Jeux Mondiaux Féminins à Göteborg, remportant le 60 m et le 100 yards. mais aussi battre ou égaler trois records du Monde individuels et au moins un en relais (il subsiste un doute pour un deuxième …).
C’est le 20 juin à Paris au stade de la Porte Dorée que sa série débuta, le jour même où Geneviève Laloz améliorait le record du Monde du 83 m haies et emmenait le relais 10 x 100 m au plus haut niveau. La participation de Radideau à ce relais est probable bien que restant à prouver, mais ce qui est certain, c’est qu’elle disputa le 100 yards, l’emportant en 11’’1/5 soit deux dixièmes plus vite que la Tchèque Marie Mejzlokova en 1922 et la Britannique Rose Thompson en 1923, toutes les deux au stade Pershing, faisant de Paris la capitale mondiale du sprint féminin.
Le 2 juillet à Prague, c’est le record du 80 m qu’elle égala en 10’’0 puis le 31 août, elle améliora celui du 60 m en 7’’3/5. Sa carrière internationale se poursuivra jusqu’en 1931, avec notamment une participation aux Jeux Olympiques 1928 à Amsterdam et au troisième Jeux Mondiaux Féminins à Prague en 1930 (Crédit photos Miroir des Sports).
Rédaction Luc Vollard

Prestations internationales de Marguerite Radideau