Championne de France dès l’âge de seize ans et sélectionnée en équipe de France avant même cet anniversaire, cette athlète aux dons multiples décéda malheureusement avant ses vingt-quatre ans, épuisée par la maladie. Mais de 1923 à 1929, elle étala sa grande classe sur les pistes en multipliant les exploits, les titres et les records.
Georgette Gagneux était née le 17 juin 1907 et c’est donc aux championnats de France le 15 juillet 1923 à Bourges que l’on découvrit son talent lorsqu’elle remporta le 80 m et le 4 x 100 m. Elle totalisera dans sa carrière sept titres nationaux individuels et huit en relais, dont six pour la seule année 1929 et douze apparitions en équipe de France, incluant les Jeux Mondiaux Féminins en 1923 et 1924 et les Jeux Olympiques en 1928. Avec sa camarade de club aux Linnet’s de Saint-Maur à partir de 1926, Marguerite Radideau, elle va former une extraordinaire paire dans les relais français, améliorant ou égalant les records du monde des 4 x 75 m, 4 x 100 m, 4 x 200 m et 10 x 100 m !
Les 29 et 30 juin 1929 au stade de Saint-Maur-des-Fossés, lors des championnats de France, elle s’adjuge le 80 m, le poids, la longueur, le triathlon et les deux relais mais quelques jours auparavant, au stade du Bon Marché à Paris, c’est un record du record du monde individuel qu’elle va décrocher à l’occasion des championnats de Paris. Dans le 80 m, ce dimanche 16 juin, elle domine Lucienne Velu et s’impose en 10’’0. Elle rejoint ainsi Radideau et la Tchécoslovaque Marie Mejzlikova sur les tablettes de la FSFI. Elle va connaitre ses deux dernières sélections durant l’été, dominant les Belges à Pershing le 28 juillet, notamment avec un ultime record de France du saut en longueur, son cinquième avec 5m41. Le 9 août se sera celui du poids avec 10m78 puis un déplacement à Londres le 14 pour affronter l’Empire Britannique et l’Allemagne. Elle participa encore à des épreuves en septembre, disputa quelques rencontres de basket-ball en 1930 et se retira à la montagne pour se soigner. Elle disparut le 11 avril à Chamonix. Durement éprouvée, sa sœur Germaine qui l’avait accompagnée dans sa pratique, fit une remarquable carrière de dirigeante, à la FFSF, à la FFAF puis à la FFA et deviendra en 1967, la première femme à intégrer le comité directeur. Mais jamais elle ne consolera de la disparition de Georgette (Crédit photo : Miroir des Sports).

Rédaction Luc Vollard

Georgette Gagneux Prestations internationales