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GÉO ANDRÉ  

La vie est-elle la valeur suprême ? Pour Georges Ivan André dit "Géo", la réponse sera donnée par son vécu, empreint de passion et de générosité. L'amour des proches, le sentiment d’injustice, l’exigence de dignité vont l’amener à sacrifier sa vie lorsque la "barbarie" mettra ces valeurs supérieures en danger.

Géo André naquit le 13 août 1889 à Paris, et c’est à l’âge de dix ans qu’à Lausanne, dans un pensionnat où l’on pratiquait l’enseignement à l’anglosaxonne, que le jeune Géo découvrait les joies du sport. Retour en France en 1902. L’enfant grandit … puis arrive 1906. Lycéen à Janson-de-Sailly à Paris, il s’oriente vers le saut en hauteur. Il n’a pas 17 ans, et, sous les couleurs du stade français, il bat le record du saut en hauteur sans élan avec 1 m 38. L’année suivante, il devient recordman de France du saut en hauteur classique avec 1 m 79. Il est déjà porteur d’espoirs.

En 1908, année des Jeux Olympiques londoniens, Géo André va connaître la grande forme en ce mois de juillet. Son éclectisme lui vaut le titre de champion de France du 110 m haies, agrémenté d’un record de France à 15"4/5. Mais quelques jours plus tard, à Londres le 21 juillet, Géo devient vice-champion olympique du saut en hauteur avec 1 m 885, ex aequo avec un Anglais et un Hongrois. Et encore, anecdote, son short trop flottant fit tomber la barre lors de son essai pour l’obtention du titre olympique !

Quatre ans plus tard, sa participation aux Jeux de Stockholm dans six épreuves, lui laissera un souvenir mitigé. Sous les drapeaux, pas entraîné, il subira en effet la mauvaise volonté de son colonel, furieux de le laisser partir, malgré les pires
menaces ministérielles. Aussi, tous les espoirs se reportent sur 1916 … à Berlin. Entre temps, il adhère au Racing Club de France et intègre les écoles supérieures d’électricité puis d’aéronautique, sa nouvelle passion. C’est en 1908 qu’il obtint
son brevet de pilote d’avion de tourisme, et une grande partie de sa vie sera consacrée à cette nouvelle aventure humaine. D’ailleurs il deviendra secrétaire général de l’aviation populaire durant l’entre-deux-guerres.

1914. La jeunesse du Monde allait s’affronter d’une toute autre façon que sur les stades. Mais en ce début d’année, le 1er janvier, Géo André est sélectionné dans l’équipe de France de rugby pour affronter l’Irlande. Devant 20 000 spectateurs,
dans un Parc des Princes frigorifié, le trois-quarts aile Géo André réalise un exploit en réussissant un essai d’anthologie. Celui qui sera surnommé "le bison" portera sept fois le coq sur la poitrine et était promis à une longue carrière rugbystique. C’était sans compter que la planète s’embrase et que l’humanité vacille. Mobilisé dans l’infanterie aux premiers jours de la guerre, il est fait prisonnier le 3 septembre. Il s’évade à plusieurs reprises et réussit à rejoindre le sol français en 1917 pour s’engager dans l’aviation jusqu’à l’armistice.

En 1920, les fumées de l’horreur sont quelque peu dissipées, et déjà, les Jeux d’Anvers pointent à l’horizon. Il possède depuis 1913, le record national du 400 m haies en 57"0. Sa progression dans cette spécialité va lui permettre de parvenir en finale des Jeux et d’échouer d’un rien pour le bronze. 4ème en 54"8 alors que le vainqueur, le Yankee Franck Loomis, bat le record du Monde en 54"0.

Petite revanche quelques jours plus tard, lorsqu’il montera sur la troisième marche du podium avec ses camarades du 4 x 400 m, arrachant le bronze … aux Américains. Encore quatre années d’eau passant sous les ponts, puis se furent les Jeux
Olympiques de Paris. Qui mieux que Géo André, chantre de l’amateurisme, est digne de prêter le serment Olympique ? Plus qu’un serment, un acte de foi ! Il a 35 ans et se retrouve de nouveau en finale olympique du 400 m haies. Il tente le
tout pour le tout et obtient une remarquable nouvelle quatrième place.

Journaliste depuis 1918, il peut sans concession, commenter sa course. Le Miroir des Sports, L’Instransigeant, La Vie au Grand Air, Le Journal, entre autres, auront le privilège des écrits du journaliste Géo André.
Plus de 400 m haies, mais la vie continue. Alors, comment ne pas parler de la chair de sa chair. De sa fille Christiane et de son fils Jacques. Ce dernier suivant les traces de son père, tant sur 400 m haies que dans les airs.

1940. La bête immonde tisse sa toile sur la planète. Mais Géo André ne capitule pas. A bord d’un "Simoun", en compagnie de son fils, il s’envole de Lézignan avec quatre litres d’essence et pique sur Alger où sa fille va les rejoindre. Ils vont
continuer le combat. Christiane participera, dans les forces libres, aux campagnes d’Italie et de France. Jacques, lui, deviendra colonel de la célèbre escadrille "Normandie-Niemen" et héros de l’Union Soviétique. Pour Géo André,
commissaire adjoint chargé des sports, lors de la création de l’école des cadres des chantiers de la jeunesse de Fort-de-L’eau, il s’engage, à 53 ans, dans les corps francs de l’armée Giraud.

Le 4 mai 1943, dans les ruines de Mateur (Tunisie), il tombe dans une embuscade. Criblé de balles, il paye le prix fort son amour de la liberté.
Aujourd’hui, dans un Monde où la médiocrité s’affiche, sa fille Christiane se rappelle, avec pudeur et dignité, de celui qui fut pour elle et son frère Jacques, un "Maître de vie".

En hommage à Géo André, avec Jean Creuzé dans le coeur.

Luc Beucher. (2003)

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