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MARYVONNE DUPUREUR  

En ce jour d’automne 1964, le 20 octobre exactement, la Grande-Bretagne mérita bien, pour nos Français, son surnom de « perfide Albion » ! La finale du 800 m féminin des Jeux Olympiques de Tokyo venait de se terminer, et notre favorite de coeur, Maryvonne Dupureur, avait été battue sur le fil par une Anglaise répondant au nom de Miss Ann Packer. Bien sûr, nous n’en voulons plus à Miss Packer, devenue depuis Madame Brightwell, et nous mesurons surtout, près de trente ans plus tard, la portée de l’exploit accompli par notre compatriote, favorite logique certes, mais qui avait tout donné dans cette course haletante qu’elle avait mené de bout en bout sous une pluie battante.

Avec le recul du temps, la carrière athlétique de Maryvonne Dupureur, avec pour point d’orgue cette finale Olympique, resplendit sur les cent premières années de l’histoire de l’athlétisme français. Car dans cette « saga » collective, elle est toujours la seule a avoir remporté une médaille olympique, en l’occurrence de l’argent, dans une épreuve de demi-fond.
Maryvonne Samson est née le 24 mai 1937, à Saint-Brieuc, dans cette superbe région que sont les Côtes d’Armor. Très tôt elle s’initie aux joies du sport en pratiquant notamment le basket à l’Amicale Laïque de Saint-Brieuc, pour passer le temps comme elle dit ! A l’âge de 14 ans, son goût pour l’effort sportif va la faire se diriger vers l’athlétisme. Le talent est présent, il n’y a plus qu’à tailler le rubis ! Après avoir tâté de multiples disciplines, naturellement bonne sur 600 m, elle va choisir de privilégier le 400 m.

En 1959, son père l’inscrit dans l’épreuve du 400 m des championnats de Bretagne, qu’elle remporte en 1’11" sous les couleurs de l’AL Saint-Brieuc. Alors tout s’accélère dans sa vie, car jeune mariée depuis seulement trois jours avec Gérard Dupureur, son futur entraîneur de mari, elle part pour Lille, où une nouvelle vie l’attendait, maîtrise en poche, pour enseigner l’éducation physique. Dans le même temps, la FFA la qualifie pour les championnats de France… Elle hésite, mais son mari, de bon conseil, l’encourage à se rendre à Colombes, et c’est l’exploit : championne de France du 400 m en 59"4 ! Dumas, son entraîneur à cette période, lui met le « challenge » en mains : le 400 m est très peu couru en épreuves internationales et il l’incite à monter sur 800 m . Un stage à Batilly, en Meurthe-et-Moselle, lui fait prendre conscience de ses énormes possibilités. Et effectivement, en fin de saison elle réalise 2’16" pour son premier 800 m.


Gérard Dupureur, devient son entraîneur à plein temps, et c’est en orfèvre qu’il va conseiller « sa » jeune mariée pour les prochaines échéances athlétiques. Avec en ligne de mire les JO de Rome qui se profilent à l’horizon. 1960. Sous le maillot de l’ASPTT Lille, elle obtient sa première sélection internationale (23 autres suivront) et son premier titre de championne de France sur 800 m. A Rome, son manque d’expérience des joutes internationales, le trac, et surtout une fêlure récurrente au pied l’empêche de donner sa pleine mesure et l’éliminent de la finale.

Les années 1961 et 1962, c’est bien sûr, le vrai bonheur avec la naissance de son premier garçon, Thierry, qui lui donne un équilibre psychologique extraordinaire. Son mari, professeur d’éducation physique, l’encourage à reprendre l’entraînement, et c’est un nouveau départ pour une grande aventure sportive. Epanouie, entraînée de main de maître, le couple Dupureur  attaque la saison 1963 avec de réelles ambitions. En cette année 1963, elle améliore à deux reprises le record de France du 800 m, en particulier lors d’un Pays-Bas / France à Delft, battue de justesse par la championne d’Europe en titre, Gerda Kraan. Elle participe également à la fête lors de mémorables championnats de France, réussissant le doublé 400 m – 800 m, avec en prime le record de France du 400 m en un temps de 56"0 à la clef !

Puis 1964 arrive, l’année de tous les exploits, avec cinq records de France du 800 m de niveau mondial, doublé aux  championnats de France sur 400 m – 800 m, de belles revanches sur Gerda Kraan, et bien évidemment sa magnifique
performance lors de la finale du 800 m des Jeux Olympiques évoquée plus haut.

1965 et 1966, c’est un nouvel enchantement avec la naissance d’Eric, mais dès 1967 elle reprendra son « leadership » sur 800 m avec des titres de championne de France en 1967, 1968 et 1969 ! Qualifiée pour les Jeux Olympiques de Mexico
en 1968, mais comme beaucoup, mal adaptée physiologiquement à l’altitude, elle parviendra cependant en finale du 800 m.

1969 sera sa dernière saison en tant qu’athlète, avec une participation aux championnats d’Europe d’Athènes sur 1 500m,  dont elle avait établi le record de France, mais qui n’était apparemment pas sa tasse de thé ! Cependant la vie continue… Enseignante, elle va partager son savoir avec toute sa générosité. Une petite fille viendra de nouveau réjouir le coeur de la famille Dupureur, puis c’est le retour à Saint-Brieuc. La retraite sonnée, Maryvonne fera encore le choix du don et du partage, le groupe des chants des marins de Terre-Neuve de Saint-Brieuc en est très fier ! Vice-présidente du comité départemental d’athlétisme, c’est sur le terrain qu’elle contribue également à "bâtir les jeunes ayant soif de vie". Gaston Meyer avait écrit dans son hommage à cette grande dame, "qu’elle avait honoré l’athlétisme français de toutes les manières, par son sérieux, son abnégation, sa gentillesse, son rayonnement". En ce sens "le poète a toujours raison, la femme est l’avenir de l’homme", et Maryvonne Dupureur en est la fidèle illustration.


Luc BEUCHER (2003).

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