Médaillé olympique, recordman du monde … et jamais champion de France, c’est ce curieux mais néanmoins remarquable palmarès qui caractérise le parcours de ...

Maurice Delvart sur les pistes. Il collectionna effectivement les places d’honneur aux championnats de France avec six podiums de 1919 à 1923 dont un doublé argent-bronze sur 400 m et 800 m en 1922 mais le titre lui échappa toujours notamment face à Gaston Féry. Ce dernier fut d’ailleurs son coéquipier en compagnie de Géo André et d’André Devaux pour conquérir la troisième place à Anvers dans le 4 x 400 m des JO le 23 août 1920.
Delvart va d’ailleurs recevoir le soutien de Féry quelques mois plus tard pour réaliser son chef d’œuvre sur une distance peu courante et même disparue aujourd’hui où il va faire la synthèse de ses qualités. C’est donc le 16 octobre 1920 qu’il se trouve au départ d’un 500 m sur la piste du Stade Français, située dans le bois de Saint Cloud à l’ouest Parisien. Il n’y aura qu’un tour à parcourir car à cette époque, nombreux étaient les anneaux à faire ce périmètre. Le record du monde est détenu par le Hongrois Rerencs Rajz depuis 1913 en 1’07’’6, mais l’Allemand Georg Amberger a fait mieux en juin avec 1’06’’6, une performance non homologuée par l’IAAF tout comme les 1’04’0 de l’Américain Melvin Shepard sur 550 yards (502,92 m) en 1910 sur l’excellente cendrée du Celtic Park à New York.
L’herbe de la Faisanderie est assurément moins performante mais Delvart est au sommet de sa forme et c’est bien le record du monde qu’il améliore en 1’05’’4/5.  Cette performance sera officiellement battue par le Suédois Sven Lundgren en 1922 puis par le futur président de l’IAAF, le Néerlandais Adriaan Paulen en 1924. En France, le record tiendra jusqu’en 1931, battu par Séra Martin et on homologuera le dernier en 1964 (Crédit Miroir des Sports).
par Luc Vollard