De L’ATHLETISME à ATHLETISME MAGAZINE

Paraissant pour la première fois moins d’un an après la création de la FFA, la revue fédérale n’a connu depuis 1921 qu’une véritable interruption de juin 1941 à septembre 1944. Certes, au cœur des années 70, il y eût une période creuse avec même une année sans numéro en 1976, mais, au fil des saisons, le cap fut maintenu pour que la FFA informe ses adhérents, clubs et athlètes.

Le format, le contenu, la pagination, la périodicité et même le titre changèrent au fil des décennies. On débuta donc avec L’ATHLÉTISME le 11 septembre 1921, hebdomadaire jusqu’en décembre 1925 puis bimensuel jusqu’en mars 1931 et enfin mensuel. Le bulletin officiel de la FFA prenait ainsi, en quelque sorte, la suite de celui de l’Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques, Tous Les Sports, avec beaucoup d’informations sur l’administration de la fédération et la vie de ses commissions. Cela restera le cas durant longtemps, le format magazine actuel ne s’imposant que depuis deux décennies.

Changement de titre en mai 1932 avec ATHLETIC, et la plume de Gaston Meyer, l’un des plus grands observateurs de notre sport durant le XX^ème siècle. La périodicité redevient hebdomadaire mais le titre initial est repris à compter de mars 1934 et L’ATHLETISME sera à nouveau bimensuel d’avril 1934 à juillet 1939, puis de plus en plus espacé jusqu’à l’arrêt en juin 1941. C’est alors que le Comité National des Sports fait renaître de ses cendres Tous Les Sports et ce n’est qu’après la libération de Paris que la FFA retrouvera son autonomie en matière de publication. En novembre 1944, L’ATHLETISME est donc à nouveau publié et à partir de 1947, le rythme quasiment mensuel s’impose avec une dizaine de numéros par an. Roger Debaye marquera de façon indélébile cette période avec ses nombreux articles, comptes-rendus et billets d’humeur.

En 1973, la revue ne semble plus être une priorité de la FFA et seuls deux numéros paraitront d’ailleurs cette année tout comme en 1974 et 1975, alors que la presse spécialisée est elle aussi en crise avec l’arrêt du Miroir de l’Athlétisme puis de l’Equipe Magazine Athlétisme. Les Jeux Olympiques de 1976 et la victoire de Guy Drut sur 110 m haies ne seront donc relatés que dans le numéro de janvier 1977 et treize mois plus tard on passera à ATHLETISME. Après un premier essai en mars 1980 à l’occasion des championnats de monde de cross-country à Longchamp, la couleur est définitivement adoptée en janvier 1982 pour la couverture. Elle apparaîtra dans les pages internes en juillet 1991 et c’est en mai 1995 que tout le contenu en profitera, à l’exception bien sûr des références historiques. C’est aussi le temps de kinogrammes de Jacques Piasenta permettant de détailler les gestes techniques et des posters qui décoreront d’innombrables lieux, de la chambre d’adolescent aux secrétariats de clubs en passant par les salles de musculations.

Le dernier changement de titre interviendra en mars 2001 et ATHLETISME devient alors ATHLETISME MAGAZINE. Ses pages font maintenant la part belle aux reportages consacrés aux championnats nationaux et internationaux, aux athlètes de l’équipe de France, sans oublier le développement des nouvelles pratiques comme le trail ou la marche nordique. Quelques articles techniques ou réglementaires sont encore proposés mais la vie fédérale, en dehors de l’assemblée générale annuelle, n’est plus au goût du jour, le site Internet de la FFA ayant pris le relais pour ce type d’informations. Redevenu bimestrielle en janvier 2011, les résultats détaillés firent l’objet d’un numéro spécial annuel jusqu’en 2017, en parallèle de leur publication informatique souvent au fil des épreuves et du toujours attendu ATHLERAMA. Sous la houlette de Florian Gaudin-Winner, toute une équipe de rédacteurs s’attache à préserver la tradition du bulletin fédéral tout en proposant une ligne éditoriale moderne.

Une magnifique distinction décernée en 2019 et remise récemment, est venue reconnaître le caractère exceptionnel de la revue fédérale. Dans le cadre de son programme Heritage, World Athletics a en effet décerné la plaque récompensant notre parution dans la catégorie Culture, au titre de plus ancienne parution d’une fédération au niveau planétaire !