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JO 2024 - 38 jours. Le 4 x 400 m
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24 Juin 2024 - VOLLARD Luc (Président CDH)
JO 2024 - 38 jours. Le 4 x 400 m

Après un relais medley en 1908 à Londres, enchaînant 200 m, 200 m, 400 m et 800 m, le 4 x 400 m va s’imposer aux Jeux de Stockholm dans le programme des épreuves, lorsque le 4 x 100 m fait également son apparition. Les féminines attendront 1972 pour le disputer alors que la France a détenu en 1969 le record du monde avec notamment deux athlètes hors normes, Colette Besson et Nicole Duclos. Elles emmèneront leurs coéquipières Martine Duvivier et Bernadette Martin à la quatrième place en 1972 alors que la France connaîtra ensuite trois autres finales, en 1988, 1996 et 2012.

Dès 1912, les hommes étaient montés sur le podium olympique au lendemain de Fête Nationale française. Le quatuor Charles Lelong, Robert Schurrer, Pierre Failliot et Charles Poulenard s’était en effet qualifié la veille pour la finale du 4 x 400 m en remportant la troisième et dernière série en 3’22’’5, devant la Suède et la Hongrie. Comme pour le 3 miles par équipe à Londres en 1908, cette victoire assura quasiment la médaille puisque la finale allait se courir à trois, face aux Etats-Unis, grands favoris avec quatre des cinq finalistes du 400 m, et à la Grande-Bretagne qui avait établi le record olympique en séries en 3’19’’0. Nos coureurs écrivirent donc en finale la première ligne de la longue tradition des relais en France. Les Américains étaient déjà intouchables en 3’16’’6, record du monde, et les Britanniques virent l’un des leurs, George Nicol, finir son parcours en boitant. Ce fut suffisant pour que nos athlètes décrochent l’argent en 3’20’’7 dans cette finale à trois.

En 1920 à Anvers, les circonstances vont à nouveau être favorables aux Français. Cela commence à nouveau par une qualification aisée en finale car plusieurs forfaits conduisent à n’avoir que deux séries de trois équipes … pour six places à prendre au 4 x 400 m ! Géo André, Gaston Féry, Maurice Delvart et André Devaux ne laissent aucune force dans l’affaire. Mais le mardi 23 août, la finale du 4 x 400 m s’annonce très indécise. Les Etats-Unis n’alignant pas leur meilleure équipe, Earl Eby, médaillé d’argent du 800 m, ayant déjà quitté Anvers, les Britanniques font figure de favoris et ne vont pas fléchir avec une équipe homogène qui domine en 3’22’’2. Derrière la bagarre fait rage et les Sud-Africains terminent en trombe avec le champion olympique du 400 m, Bevil Rudd, et prennent la médaille d’argent. Pour le bronze cela va se jouer entre la France et les Etats-Unis, et Gaston Féry va lutter contre Franck Shea, quatrième en individuel, dans le dernier parcours pour parachever le travail de Delvart, Devaux et André. Féry part très vite, faiblit, est passé par Shea, mais trouve les ressources pour décrocher le bronze en 3’24’’2, laissant Shea à 1 mètre.

Le destin va, une fois de plus, permettre à la France de briller à Londres en 1948. Notre équipe, malgré des résultats discrets en individuels et seulement deux quarts de finalistes va se souvenir qu’elle est championne d’Europe en titre depuis 1946. Même s’il ne reste que Jacques Lunis et Robert Chef d’Hôtel du quatuor d’Oslo, Jean-Baptiste Kerebel et Francis Schewetta n’ont pas l’intention de faire de la figuration. Deuxième de la deuxième série en 3’17’’0 derrière la Jamaïque, le podium en finale semble inaccessible mais la Grande-Bretagne est passée à la trappe en 3’14’’2, derrière les Etats-Unis et l’Italie, et l’Australie a déclaré forfait, alors pourquoi pas. Le samedi 7 août, dans cette traditionnelle clôture de bon nombre de compétitions d’athlétisme, dès le premier parcours, la lutte entre les Etats-Unis et la Jamaïque a bien lieu, mais derrière la France est troisième car l’Italien Gianni Rocca a abandonné sur blessure. Les Etats-Unis prennent l’avantage dans le deuxième tour et le troisième va permettre de voir la lutte homérique entre Roy Cochran, le vainqueur du 400 m haies et Arthur Wint, deuxième du 800 m mais surtout médaillé d’or du 400 m. Le Jamaïquain s’élance pour combler le retard sur l’Américain … et s’écroule au bout de 150 mètres ! Il reste alors aux Français à contenir la Suède, ce que va faire Lunis avec aisance dans le dernier tour, coupant la ligne pour la France en 3’14’’8, la Suède terminant en 3’16’’0.

A Munich en 1972, avec le forfait de Jean-Claude Nallet, la France est tout juste un outsider. Mais les événements vont encore faire pencher la balance en notre faveur. Tout commence lors de la finale du 400 m individuel. Les Américains Vince Matthews, champion olympique du 4 x 400 m en 1968, Wayne Collett et John Smith ne peuvent être battus dans ce 400 m. Mais Smith ne va faire que quelques mètres, foudroyé par une blessure à la cuisse. Matthews et Collett vont bien sûr l’emporter devant le Kenyan Julius Sang mais on croit revivre certaines scènes de Mexico lors de la remise des médailles. Point de gants ni de bérets noirs cette fois-ci mais Matthews va demander à Collett de le rejoindre sur la plus haute marche et les deux compères vont se montrer très désinvoltes, échangeant quelques mots durant leur hymne national et se désintéressant complètement des drapeaux que l’on érige. Ils quittent le stade avec la même attitude décontractée, ce qui va entrainer l’immense colère d’Avery Brundage et, comme pour Smith et Carlos en 1968, leur exclusion des Jeux. Les Etats-Unis vont y perdre au passage leur relais 4 x 400 m. Matthews et Collett exclus, Smith forfait, il ne reste effectivement que trois relayeurs sur les six inscrits pour participer et il n’y aura donc aucune équipe au départ en séries deux jours plus tard alors que depuis 1912, les USA ont toujours été finalistes, ne manquant le podium qu’en 1920 et l’emportant neuf fois sur douze !

Le forfait des USA ouvre des perspectives au 4 x 400 m masculin, même si Gilles Bertould, Roger Vélasques, Francis Kerbiriou et Jacques Carette doivent se satisfaire pour l’instant d’une qualification au temps avec leur troisième place en 3’03’’18. Mais la deuxième série est allée moins vite et seules deux équipes ont fait moins de 3’02’’ ce qui annonce une finale très serrée ! le 10 septembre, Bertould lance correctement son équipe au couloir 2 en 46’’2, tandis que les Kenyans prennent la tête. Vélasques est extraordinaire en 44’’1 dans le second parcours et transmet à Kerbiriou à égalité avec le Kenya et la Pologne, tandis que les Allemands s’échappent. Kerbiriou voit passer une fusée nommée David Hemery mais arrive en 45’’6 à maintenir la France cinquième à faible distance des autres équipes. L’Allemand de l’ouest Karl Honz lance alors le dernier tour sur des bases très élevées, proches de 20 secondes aux 200 mètres. Carette est plus prudent mais reste cinquième à la sortie du dernier virage. C’est alors qu’Honz craque dans la ligne droite et voit passer non seulement Julius Sang qui sera chronométré en 43’’4 pour le Kenya, mais aussi David Jenkins pour la Grande-Bretagne. Carette semble encore trop loin mais il croit en ses chances et passe le Polonais Andrzej Badenski à 25 mètres de la ligne. Et dans les cinq derniers mètres, il est encore suffisamment lucide pour dépasser Honz, qui a bout de force tombe sur la ligne. Le Roubaisien a magnifiquement géré son effort en 44’’8 et l’équipe de France s’offre donc la médaille de bronze en 3’00’’65 avec un nouveau record de France qui tiendra jusqu’en 1993 (crédit photo : Presse Sports).

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