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Peut-être plus encore que la longueur, le triple saut aurait certainement dû rapporter bon nombre de médailles à l’athlétisme français lors des Jeux Olympiques. Si pour les femmes, l’aventure n’a débuté qu’en 1996, les hommes ont connu des athlètes multipliant les participations, comme Eric Battista et Benjamin Compaoré, sélectionnés à trois reprises.
Mais surtout depuis 50 ans, nos athlètes ont cumulé les médailles européennes et mondiales, chez les jeunes et en seniors, et même les titres mondiaux comme Pierre Camara en salle en 1993 et Teddy Tamgho en plein air en 2013 et en salle en 2010, ce dernier y ajoutant plusieurs records du monde. Mais Tamgho ne disputa hélas jamais les Jeux. Pourtant, tout avait bien commencé.
Car celui qui restera pour l’histoire comme le premier médaillé français des Jeux Olympiques, tous sports confondus, fut bien un triple sauteur. Bien que n’appartenant à aucun des deux grands clubs fondateurs de l’athlétisme national, le Racing Club de France et le Stade Français, l’USFSA accepta de prendre dans ses rangs pour les Jeux de 1896 Alexandre Tufferi, né à Athènes en 1876, de parents français. Il entra en compétition dès le premier jour, le 6 avril, peut-être dans les séries du 100 m qui ouvraient le programme, mais surtout pour le triple saut qui, en une finale directe disputée après les 100 mètres, allait couronner le premier champion olympique de l’ère moderne. L’épreuve, assez populaire en Grèce, n’était pas encore complétement codifiée et les athlètes pouvaient utiliser soit le cloche – cloche – saut, soit le cloche – foulée – saut que nous connaissons aujourd’hui. Si Tufferi utilisait cette dernière technique, l’Américain James Connoly remporta l’or avec l’autre, en réalisant 13m71, loin devant le Français, 12m70 (de nombreuses sources contemporaines donnent 12m60), et le Grec Ioannis Perzakis, 12m52.
Plus aucun français n’est monté sur le podium depuis et pourtant ils furent nombreux à pouvoir y prétendre ou pour le moins à faire naître des espoirs. A Munich en 1972, les efforts de Bernard Lamitié ne seront pas vains en qualifications. La limite était fixée à 16m20 et le premier essai du Français mesuré à 16m24 fut donc suffisant pour faire partie des douze heureux élus. En finale, il gagna trois centimètres mais se contenta de la 10e place puis de la 11e en 1976.
A Barcelone en 1992, on comptait sur Pierre Camara. D’abord mal engagé dans les qualifications mais auteur finalement de la meilleure performance avec 17m34 au troisième essai, à onze centimètres du record de France de Serge Hélan, il était bien à ce moment-là parmi les favoris. Mais en délicatesse avec ses marques durant la finale, il se classa 11e avec 16m52 après avoir mordu à plus de 17 mètres, ce qui lui aurait permis d’être au moins dans les huit. Mais il n’aurait de toutes façons probablement rien pu faire contre Mike Conley qui, à sa dernière tentative, retomba à 18m17 avec l’aide d’un vent légèrement trop fort pour homologuer un nouveau record du Monde
Pour sa première participation en 2012 à Londres, Benjamin Compaoré s’acquitta aussi parfaitement de sa tâche en qualifications. Champion du monde junior en 2006 et futur champion d’Europe en 2014, Compaoré va bien se mêler à la bataille en finale, occupant un instant la cinquième place mais il n’améliora pas son deuxième essai à 17m08 pour se classer finalement sixième.
A Tokyo en 2021, Rouguy Diallo va réaliser la meilleure performance d’une Française. Avec 14m29 dès son premier essai, elle accède avec bonheur en finale. Grâce à 14m38, l’un des meilleurs sauts de sa carrière, celle qui fut championne du monde junior en 2014 rentra parfaitement dans le concours pour occuper à l’issue du premier essai la septième place. Teddy Tamgho qui a raccroché quasi définitivement les pointes au printemps 2019, lui prodigua ses conseils, mais derrière l’inaccessible Vénézuélienne Yulimar Rojas, le niveau fut très élevé et deux athlètes la devanceront au troisième essai pour la reléguer à la neuvième place (crédit photo : Internet).
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