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En 1932, à Los Angeles, la marche fait son retour aux Jeux après l’interruption d’Amsterdam et allonge la distance pour en venir au 50 km. Comme pour les épreuves plus courtes, la France ne va pas connaître la réussite et pourtant plusieurs de nos athlètes figurent sur les tablettes des records du monde que cela soit sur piste avec le 50 000 m ou sur route, où s’illustrèrent Florimond Cornet, René Piller, Thierry Toutain, Yohann Diniz sans oublier Gérard Lelièvre sur la distance inférieure et les grandes pionnières Danièle Delassaux et Kora Boufflert.
Mais d’autres vont s’approcher du sommet de l’Olympe dans cette épreuve pouvant produire des scénarii incroyables et où l’endurance des concurrents sera parfois mise à rude épreuve. Cela débute donc dès 1932. Henri Quintric va partir prudemment bien qu’il maitrise la distance sur laquelle il a déjà été deux fois champion de France mais il va énormément souffrir sur un parcours aride, sans ombre et ne bénéficiant pas de la brise marine venant de la côte. Par deux fois, il va s’effondrer mais finira courageusement à la septième place, son chrono à quarante-cinq minutes de son record témoignant des conditions extrêmes régnant ce jour-là.
A Berlin en 1936, Etienne Laisné fera presque aussi bien et prendra la huitième place dans un temps nettement inférieur au vainqueur de l’édition précédente et douze plus tard à Londres, les Français réaliseront un véritable tir groupé Pierre Mazille étant le meilleur, septième, devant Claude Hubert huitième, et Henri Caron, onzième.
Mais celui qui nous fera vivre les plus grandes émotions est bien évidemment Yohann Diniz dont le rêve olympique sera toujours contrarié alors qu’il aura connu le meilleur par ailleurs. A Pékin en 2008, il abandonnera, à Londres en 2012, débarrassé du champion olympique 2008, l’Italien Alex Schwazer qui vient tout juste d’être suspendu pour dopage, il est prêt à jouer les premiers rôles. Jusqu’au 38e km, il va tenir ce rang puis, peu à peu, lâcher l’affaire et même chuter pour terminer à la huitième place. S’il est allé plus vite que lors de ses titres européens en 2006 et 2010, ses adversaires n’ont pas connu de faiblesses dans les derniers kilomètres. Et pour boire le calice jusqu’à la lie, il sera même disqualifié pour avoir pris un ravitaillement dans une zone non autorisée
Il veut sa revanche en 2016 à Rio de Janeiro et il va se détacher, sans pour autant imposer un rythme démentiel, moins rapide par exemple que lors de son record du monde aux championnats d’Europe à Zurich en 2014. Mais la chaleur et la moiteur brésiliennes ne posent pas les mêmes problèmes que la météo suisse. Au 5e km, le Français possède déjà 28 secondes d’avance sur un groupe qui ne compte bientôt plus que neuf concurrents. Les kilomètres s’enchaînent et Diniz ne faiblit pas pour passer à mi-parcours en 1 h 49’31’’ avec 1 minutes et 45 secondes d’avance. A partir du trentième kilomètre, il va ralentir et même s’arrêter en raison de douleurs gastriques au 32e. Il repart avec le Canadien Evan Dunfee, s’accroche quelques kilomètres puis va vivre un long calvaire avec une chute et un nouvel arrêt de deux minutes. Mais il trouvera au fond de lui-même les ressources pour terminer huitième et être enfin classé aux Jeux Olympiques. Son titre mondial de 2017 l’incitera à poursuivre sa carrière pour enfin décrocher la seule médaille qui manque à son formidable palmarès mais, de son aveu même, l’épreuve disputée à Sapporo en 2021 sera de trop. Il aura pourtant tout tenté en étant une fois de plus rapidement devant le peloton. En tête au 5e km avec le Chinois Luo Yadong, il va malheureusement devoir s’arrêter tout comme à Rio. Puis, distancé de près de deux minutes au 10e km, il va revenir petit à petit sur la tête de course et reprendre sa place au 25e. Mais cet effort aura été vain et le corps autant que la tête vont dire stop après 2 h 15’ de combat et c’est assis, seul sur le rebord d’un trottoir de Sapporo, que Yohann Diniz va dire adieu à la compétition.
A compter de cette année, le 50 km disparait au profit d’un relais mixte qui fera ainsi son apparition (crédit photo : FFA / KMSP / Julien Crosnier).
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