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Le javelot est véritablement l’une des énigmes de l’athlétisme français. Si l’on excepte la deuxième place d’Yvonne Gancel aux premier Jeux Mondiaux Féminins à Paris en 1922, et quelques podiums lors des Jeux Internationaux Féminins de 1921 et 1922 à Monaco (également appelés à l’époque Olympiade Féminine), la France n’a jamais remporté aucune médaille lors d’un championnat international senior, que cela soit aux championnats d’Europe, du monde ou aux Jeux Olympiques.
Pourtant les résultats dans les jeunes catégories ont fait naître bien des espoirs comme avec Joachim Kiteau, champion du monde cadet en 1999, ou Bina Ramesh, médaillée de bronze aux championnats du monde junior en 1996 et d’Europe en 1997. Mais aucun n’a pu ensuite briller à l’échelon supéreur.
Deux lanceurs sont cependant passés près du Graal. Le premier est Michel Macquet, 4e aux championnats d’Europe en 1958 à Stockholm, six fois dans les dix meilleurs mondiaux de l’année et trois fois olympien. Sa première apparition aux Jeux en 1956 à Melbourne, sera la meilleure. Il est le nouvel homme fort du javelot tricolore depuis trois saisons lorsqu’il a pris le record de France en 1954 à 64m60, un an après sa première sélection, puis remporté les Jeux Méditerranéens à Barcelone en 1955. Au printemps 1956, il a déjà atteint 79m01 ! Certes des lanceurs Espagnols vont faire beaucoup mieux durant l’année en utilisant une technique en rotation, mais les risques inhérents à cette pratique vont faire réagir l’IAAF qui va rapidement l’interdire, surtout que les javelots Held, au profil aérodynamique optimisé sont déjà au cœur des débats.
Les qualifications ne sont qu’une formalité pour Macquet à 10 h 00 le 26 novembre. Il faut réaliser 66m00 et avec 71m23 le Français passe l’écueil sans problème pour rejoindre les finalistes qui ont rendez-vous à 15h25. Cette finale va être marquée par les rafales de vent mais aussi par l’influence des engins. Le Polonais Janusz Sidlo, alors en tête après le troisième essai avec 79m98, va alors accepter de prêter son javelot, un modèle suédois de marque Seefab, au Norvégien Egil Danielsen. Ce dernier est alors sixième avec 72m60 … et en un jet, il passe à 85m71, nouveau record du Monde et titre en poche. Macquet aura plus de mal à s’adapter au vent, ratant de peu la place de finaliste, toujours réservée à cette époque aux six premiers après trois essais. Débutant à 70m03, puis 70m11, il réalise 71m84 au troisième essai et pour moins de quatre-vingts centimètres, Danielsen le devance donc pour les trois jets supplémentaires. Macquet reste donc septième mais est, de manière indirecte, à l’origine d’un des exploits de ces Jeux.
Macquet portera le record de France jusqu’à 83m36 en 1961 et aura pour successeur Penitio Lutui en 1979, puis le jeune Jean-Paul Lakafia. Recordman de France dès ses 19 ans en 1980, il va faire mieux en 1983 avec 84m74 et se présenter l’année suivante à Los Angeles avec quelques ambitions, surtout que le boycott des pays de l’est ouvre des perspectives. Le javelot planneur vit ses dernières heures après le jet d’Uwe Hohn, le 20 juillet à 104m80 à Berlin, mais celui-ci fera partie des absents.
Jean-Paul Lakafia, avec un excellent jet matinal à 80m52 dès le premier essai de son concours de qualification va assurer sa place en finale, prévue le lendemain, dimanche 5 août. Celle-ci va cependant lui laisser beaucoup d’amertume et rappeler la mésaventure de Jules Noël dans ce même stade en 1932, dans d’autres circonstances. Ses deux premiers jets vont en effet être considérés nuls à la chute alors qu’au moins l’un des deux lui aurait probablement permis de monter sur le podium. Dépité, il ne fera que 70m86 au troisième pour être classé douzième et la réclamation posée par Jean Poczobut n’y fera rien. En 2021, son fils Pierre-Gilles sera aussi sélectionné aux Jeux, en 2016 à Rio de Janiero dans l’équipe de France de rugby à 7 (crédit photo : Internet).
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