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En annonçant le parcours des JO 2024 le 05 octobre dernier, jour anniversaire de la ratification de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen par le roi Louis XVI, le comité d’organisation a assurément fait une référence historique forte. Mais en détaillant ce parcours qui présente le plus fort dénivelé jamais vu aux Jeux Olympiques, on découvre aussi que ce sera un véritable voyage dans le temps aux sources des premières heures de l’athlétisme en France.
Le 10 août pour les hommes et le 11 pour les femmes, le départ sera donné devant l’Hôtel de Ville, comme pour les championnats du Monde en 2003, mais ensuite on si dirigera vers la fin du XIXe … siècle ! On prend pour cela la direction ouest en longeant la Seine et après le 10e km, ce sera un passage à proximité du Parc des Princes où, dans une configuration complètement différente de celle d’aujourd’hui, l’athlétisme eut droit de citer. Et juste derrière le Parc, se trouve le Stade Jean Bouin, théâtre des exploits de Jules Ladoumègue. Mais c’est aussi à cet endroit, en traversant le boulevard Murat, que les coureurs de 2024 croiseront une première fois les traces de ceux de 1900 !
Après la traversée de la Seine au Pont de Sèvres, ils se dirigeront vers Ville d’Avray où neuf des douze premières éditions des championnats de France hommes de cross-country de furent organisées de 1889 à 1900. Et c’est justement à partir de Ville d’Avray que le parcours des premiers kilomètres du challenge Lemonnier, l’une des plus grandes épreuves de l’hiver à partir de janvier 1902 gagnée notamment par Jean Bouin et Joseph Guillemot, sera pris jusqu’à la descente sur Versailles par l’ancienne Côte de la Picardie pour le passage à mi-course.
Faisant demi-tour devant le château de Versailles, par deux fois on passera près du stade de Montbauron, théâtre du record du Monde du 4 x 1500 en 1961 par Jean Clausse, Robert Bogey, Michel Jazy et Michel Bernard, puis lors de la traversée de Chaville et à l’entrée de Meudon ce sera le parcours du premier championnat Féminin de cross-country, disputée en 1918, qui sera approché. On retrouvera ensuite, aussi à contre sens, le tracé de la classique Paris-Versailles pour descendre vers Issy-les-Moulineaux et couper une deuxième fois le circuit de 1900 au boulevard Victor avant de passer non loin de l’emplacement de l’ancien Vél’ d’Hiv qui vit aussi quelques courses avant et après la première guerre mondiale. L’arrivée se fera enfin sur l’Esplanade des Invalides après 42,195 km d’efforts.
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