La marche athlétique en France a eu une histoire parfois tortueuse. Les désaccords entre dirigeants ont notamment conduit à l’existence de fédérations rivales,
y
compris après la disparition des structures professionnelles comme la
FSAPF dans les années 20. Ainsi les athlètes doivent ’’choisir’’ entre
la FFA et l’UFM de 1925 à 1939 lorsque qu’un accord est enfin trouvé. La
seconde guerre mondiale empêche la mise en œuvre de l’accord mais le
gouvernement de Vichy finira par l’imposer. Il deviendra caduc à la
Libération et ce n’est qu’en 1965 que la fusion sera finalement
effective et la marche définitivement unifiée. Ces méandres ne
facilitent pas la promotion de la discipline pourtant longtemps très
populaire. Parmi les champions tombés dans l’oubli, Florimond Cornet
est pourtant l’un des meilleurs mondiaux de l’époque sur les longues
distances, capable d’enchainer les compétitions à un rythme incroyable,
ce qui lui permettra de se constituer un palmarès qui serait riche de
200 victoires ! Né le 21 juillet 1911, pratiqua la course à pied, le
cyclisme puis la boxe avant de découvrir la marche en voyant passer
Roger Marceau lors de l’édition 1932 du Circuit du Nord. Il tient là sa
discipline et on le retrouve déjà avec les arrivants de Paris –
Strasbourg dès 1934. Parmi ses principaux succès figure le Tour du lac
Léman en 1938 aux termes d’un effort de 170 km ! Mais son nom est aussi
inscrit sur les tablettes officielles des records du Monde. C’est à
l’occasion du critérium national des 50 km, disputé sur les 500,30
mètres de la piste du stade Pershing, que Cornet va réaliser un nouvel
exploit, le 11 octobre 1942. La liste des officiels est à elle seule un
résumé de l’histoire de la spécialité. On y retrouve Emile Anthoine,
Francis Guilleux, Francis Jenevein ainsi que Jean-René Seurin, futur
secrétaire général de la FFA et du comité Europe de l’IAAF. Le breton
de l’US Bannalec Joseph Manic va accompagner Cornet durant deux heures,
et Cornet, qui a quitté son Pas-de-Calais natal pour s’établir à
Montargis, va ensuite faire cavalier seul et laisser Manic à plus de
cinq minutes après les 100 tours de l’épreuve. Il s’impose en 4 h
34’39’’4 mais c’est le temps de passage aux 30 miles soit 48,280 km en 4
h 24’54’’2 qui lui vaut les honneurs de la fédération internationale et
ce record du monde. Il décédera le 16 novembre 1949 à Wittenheim
lors d’un accident dans la mine où il était employé, écrasé par une
plaque de sel gemme. Il exerça aussi auparavant le rarissime métier
d’essayeur de chaussures ce qui lui faisait parcourir 30 km par jour,
après avoir déjà été mineur à la compagnie de Bruay dans sa jeunesse !
(Crédit photo : Miroir des Sports lors de sa victoire en 1941 sur Paris –
Angers).
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