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En cette année 2024, nous vous proposons, en trente-et-un épisodes hebdomadaires, de découvrir l’aventure olympique de l’athlétisme français, autant d’épisode qui nous amènerons jusqu’au début de cette nouvelle édition des Jeux. Mais commençons déjà par … le commencement !
Faut-il voir dans l’adresse du siège de la FFA, depuis mars 1995, un signe ? 33, avenue Pierre de Coubertin ! Bien sûr ce nom est tout de même plus évocateur que les anciens Faubourg Poissonnière ou boulevard Haussmann et avec la proximité du siège du Comité Olympique Français, le poids de l’histoire se fait nécessairement sentir à proximité du stade Charléty. Et si Pierre Frédy, baron de Coubertin, est à jamais associé à la rénovation des Jeux Olympiques, son action est allée bien au-delà car il a aussi pris une part prépondérante dans le développement du sport en France et dans la promotion de la culture physique.
Ses initiatives, contributions et engagements, sans parler de ses écrits, furent multiples, de la création du Comité pour la propagation des exercices physiques dans l’éducation en 1888 au secrétariat général de l’Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques en 1889, en passant par son implication au Racing Club de France.
Mais ce sont bien sûr les étapes ayant conduit à la rénovation des Jeux Olympiques qu’il faut retenir. Tout commence à l’occasion du jubilé de l’Union pour fêter les cinq ans de la création de l’Union des Sociétés Françaises de Course à Pied, devenu USFSA, du 20 au 27 novembre 1892. Le plus important pour l’avenir se déroula le vendredi 25 dans l’amphithéâtre de la Sorbonne et de Coubertin déclara en conclusion de son intervention : ‘’ Exportons des rameurs, des coureurs, des escrimeurs : voici le libre-échange de l’avenir et, le jour où il sera introduit dans les mœurs de la vieille Europe, la cause de la paix aura reçu un nouvel et puissant appui. Cela suffit pour encourager votre serviteur à songer maintenant à la seconde partie de son programme ; il espère que vous l’aiderez comme vous l’avez aidé jusqu’ici et qu’avec vous il pourra poursuivre et réaliser, sur une base conforme aux conditions de la vie moderne, cette œuvre grandiose et bienfaisante : le rétablissement des Jeux Olympiques ‘’.
Oui il s’agissait bien de rétablir ces Jeux qui se déroulèrent dans la Grèce antique jusqu’en l’an 393, date à laquelle l’empereur Théodose Ier les supprima. Le Congrès International Athlétique de Paris fut ensuite convoqué du 16 au 24 juin 1894, par l’USFSA, à nouveau à la Sorbonne. Les objectifs généraux prévoyaient ‘’d’étudier la question de l’Amateurisme et de faire un premier effort dans la voie de l’unification des règlements de Sports : ainsi se trouvera préparé, pour un avenir assez proche, le rétablissement des Jeux Olympiques sur des bases et dans des conditions conformes aux nécessités de la vie moderne ’’.
La première édition fut ainsi décidée le 24 novembre 1894, puis publiée en janvier 1895 dans le bulletin du Comité International. Sa date pourrait encore surprendre aujourd’hui : du 05 au 15 avril 1896 ! L’ouverture est en fait le 25 mars dans le calendrier julien, en vigueur alors en Grèce, et correspond à la déclaration de la guerre d’indépendance en 1821 contre l’Empire Ottoman. Le détail des épreuves était également publié et pour l’athlétisme, il était prévu les courses de 100 m, 400 m, 800 m, 1500 m et 110 m haies, les sauts en longueur, hauteur et à la perche (le triple saut fut ajouté ultérieurement au programme … et donna lieu au premier titre olympique de l’ère moderne), et les lancements de poids et de disque. Et sur proposition du linguiste Michel Bréal, membre de l’Institut de France, une épreuve ‘’dite de Marathon’’ fut ajoutée, sur une distance de 48 km, ramenée ensuite à 40, entre les villes de Marathon et Athènes. La symbolique était très forte, renvoyant à la légende du messager grec Philippidès mourant d’épuisement après avoir annoncé la victoire sur les Perses en 490 avant J.-C. Présentant son idée à Coubertin, Michel Bréal précisa même que ‘’si nous connaissions le temps de Philippidès pour rejoindre les deux villes, le record pourrait être établi ! ’’ !
On doit aussi à Michel Bréal la proposition émise lors du banquet de clôture du congrès le 23 juin 1894 au Jardin d’Acclimatation de retenir comme devise olympique la formule due au Père Didon, ardent défenseur de la pratique sportive : Citius, altius, fortius. Les bases de ce qui allait devenir la plus grande compétition sportive mondiale étaient ainsi posées. Pierre de Coubertin avait bien atteint son but. Tous les quatre ans, les plus grands sportifs se retrouveront pour décrocher le graal et atteindre le sommet de l’Olympe.
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