|
||||
Avec les épreuves de fond par équipe, nous allons découvrir l’aspect collectif de l’athlétisme, avant l’introduction des relais en 1912 pour le 4 x 100 et le 4 x 400 m et l’éphémère medley en 1908. Ainsi, de 1900 à 1924 furent disputées des courses de fond uniquement pour un classement collectif, des épreuves qui réussirent plutôt bien à la France.
On commença donc en 1900 à Paris avec un 5000 m le dimanche 22 juillet. La France est représentée par une équipe associant des athlètes des deux premiers du classement collectif du championnat de France de cross-country : le Racing Club de France et le SA Montrouge. Y figurent Henri Deloge et Jean Chastanié pour les uns et Gaston Ragueneau, Paul Castenet et Michel Champoudry pour les autres. Face à eux, une seule équipe, les Britanniques dont le cinquième équipier est le sprinter Australien Stanley Rowley, trois fois troisième, au 60 m, au 100 m et au 200 m, ce 22 juillet pour cette dernière épreuve ! Ce renfort étonnant va entraîner une conséquence décisive car sans lui, les Britanniques n’auraient pu aligner une équipe. Rowley après un tour se mettra à marcher au lieu de courir et alors qu’il n’avait parcouru que sept tours, soit 3500 m, les officiels l’autoriseront à s’arrêter, se trouvant seul en course ! Le classement était en effet établi en additionnant les places de chaque coureur et le temps du dernier importait peu, il marquait dix points quel que soit son chrono.
Charles Bennett, le vainqueur du 1500 m, remporta la course devant son coéquipier John Rimmer, suivi par un tir groupé des Français Deloge, Ragueneau et Chastanié, mais Sydney Robinson et Alfred Tysoe s’intercalèrent devant Castanet et Champoudry et donc Rowley. Au cumul des points, les Français sont battus 29 à 26, la ‘’performance’’ du sprinter australien faisant la différence !
En 1904 à Saint-Louis, aucune délégation française ne se déplace mais Albert Corey est sur place … et terminera deuxième du marathon pour le compte de la sélection américaine puis prendra part, le 3 septembre, au 4 miles par équipe où son club, le Chicago Athletic Association, va affronter le New York Athletic Club … ce qui garantit deux médailles pour les Etats-Unis. Corey finira neuvième de cette course. Ses coéquipiers ont pris les 2e, 3e,4e et 10e place et laissent la victoire au NYAC pour un point.
Après le 5000 m et le 4 miles à Saint-Louis, c’est le 3 miles qui sera proposé à Londres en 1908 et là encore, les Français vont apprécier la distance. Les séries sont prévues le 14 juillet. En ce jour de fête nationale tricolore, deux courses voient s’affronter trois nations avec cinq coureurs, dont les trois premiers vont assurer le classement par points. Dans la première, la Grande Bretagne prend les quatre premières places. L’Italie et les Pays-Bas ne classent que deux athlètes et sont donc éliminés ! Dans la deuxième série, la lutte va être plus indécise entre les Etats-Unis, la Suède et la France. Cette dernière aligne Louis Bonniot de Fleurac, multiple champion de France, Joseph Dreher, Alexandre Fayollat, champion de France du 5000 m quelques jours plus tôt, Paul Lizandier et un tout jeune coureur de 19 ans appelé à un grand avenir, Jean Bouin. S’il est bien un espoir national, Bouin est à cette époque encore en retrait des Keyser, Ragueneau, Bouchard. Il a disputé les séries du 1500 m la veille, comme Bonniot de Fleurac et Dreher d’ailleurs, mais la distance de 3 miles proche du 5000 m (4827 m) lui convient mieux et sans se laisser impressionner par l’enjeu, il va remporter l’épreuve en 14’53’’0. Bonniot de Fleurac, quatrième à trois secondes, et Dreher, 10e en 15’37’’2 totalisent donc avec Bouin 15 points, ce qui est suffisant pour devancer les Suédois à 21 points, tandis que l’homogénéité américaine s’impose avec 10 points.
La finale a lieu le 15 juillet et la France, à condition de finir avec au moins trois coureurs est donc assurée de remporter une médaille car les séries ne qualifiaient que les deux premiers. Jean Bouin a passé une nuit mouvementée, ponctuée d’une altercation dans un bar, une arrestation et une probable exclusion de la sélection ! Certaines sources l’annoncent non partant mais il est quasi certain qu’il ait participé et abandonné dans un état … d’extrême fatigue après avoir couru un seul mile. Fayollat ne dispute pas non plus cette finale mais les trois autres membres de l’équipe vont assurer l’essentiel et prendre la médaille de bronze avec 32 points, loin derrière la Grande-Bretagne, 6 points, les Etats-Unis terminant deuxièmes avec 19 points.
A partir de 1912, on passera aux 3000 m mais la France sera forfait, puis quatrième en 1920 et 1924 avant le retrait de l’épreuve en 1928 (crédit photo : Cartes Postales AN Paris - JO 1924)29/07 | > | ||
22/07 | > | ||
15/07 | > | ||
12/07 | > | ||
08/07 | > | ||
01/07 | > | ||
24/06 | > | ||
17/06 | > | ||
11/06 | > | ||
10/06 | > | ||
03/06 | > | ||
27/05 | > | ||
21/05 | > | ||
20/05 | > | ||
13/05 | > | ||
06/05 | > | ||
29/04 | > | ||
22/04 | > | ||
15/04 | > | ||
08/04 | > |
Vous pouvez passer commande de cette nouvelle publication de la CDH ici
LE LIVRE
DU CENTENAIRE
DE LA FFA
ATHLÉRAMA 2020/2021, la 58ème édition du bilan de l'Athlétisme Français, est paru.
Pour la deuxième fois de son histoire, il s'agit d'une édition double, comme pour 1974-1975 lorsque l'ouvrage s'appelait encore Athlétisme Français, mais vous ne manquerez rien des années 2020 et 2021 dans cette nouvelle parution avec les bilans annuels, tous les records, les biographies, les index, les statistiques et les résultats des championnats de France. Les saisons internationales sont toujours là ainsi que de nombreuses photos de nos meilleurs athlètes.
La traditionnelle rétro vous plongera dan l'histoire de notre sport il y a cinquante et même cent ans, lors de la création de notre fédération, tout comme les bilans tous temps.
Athlérama 2020/2021 vous coûtera seulement 28€ (port compris).
N'hésitez
pas à passer commande ici-même
PUBLICATIONS