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JO 2024 - 164 jours. 400 m
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19 Février 2024 - VOLLARD Luc (Président CDH)
JO 2024 - 164 jours. 400 m

Avec le tour de piste, l’athlétisme français va connaître des heures de gloire grâce à deux athlètes d’exception. Le 400 m fut dès 1896 au programme des Jeux pour les hommes et il fallut attendre 1964 pour les femmes. Il ne fut pas toujours facile d’atteindre la finale dans cette discipline où l’hégémonie américaine ou anglo-saxonne a longtemps été la règle. On ne dénombre ainsi que quelques noms comme Evelyne Lebret à Tokyo en 1964, Leslie Djhone en 2004 et Marc Bellin-du-Coteau en 1906 lors des Jeux Intercalaires à Athènes. Mais en trois autres occasions ce fut l’extase !

Colette Besson va monter en puissance tout au long de la saison 1968, remportant un premier titre de championne de France sur 400 m à Colombes en juillet et se préparant à la dure avec son entraîneur, Yves Durand Saint-Omer, à Font-Romeu. Elle ne fait néanmoins pas figure de favorite. En séries à Mexico, elle s’impose pourtant en 53’’1. Le lendemain, elle préserve ses forces lors de la demi-finale, terminant deuxième en 53’’6. L’autre demi est allée plus vite. Elle va avoir un peu plus de vingt-quatre heures pour récupérer et préparer la finale. Avec trois courses en trois jours, tout peut se passer et les plus endurantes vont être à l’honneur. C’est justement le point fort de Colette. Le mercredi 16 octobre, à 17 h 00, Besson est au couloir 5 et l’Américaine Jarvis Scott la dépasse rapidement, tandis qu’elle revient sur la Néerlandaise Mirna van der Hoeven-Jansen. Au couloir 1, la Britannique Lilian Board a aussi pris un départ rapide mais Besson résiste puis revient et sort du deuxième virage en quatrième position. C’est alors la chevauchée fantastique ! Scott craque tout comme la Cubaine Aurelia Penton, tandis qu’à l’extérieur la Soviétique Nataliya Pechonkina a aussi lancé son retour. Il ne reste plus que Board mais cette dernière va peut-être payer ses efforts de la veille et, comme dans un rêve, Besson la passe et s’impose en 52’’0, battant le record d’Europe au passage, à un dixième du record du monde !

Agée de vingt ans en 1988, Marie-José Pérec est alors presque une inconnue pointée à 24’’52 au 200 m en 1987. Mais son entraîneur, François Pépin, lui propose de tester le 400 m et à sa quatrième course, à Tours lors des championnats des France, elle abaisse le record de France en 51’’35. Très sagement, Pépin va la réserver pour le 200 m en vue des Jeux de Séoul pour ne pas brûler les ailes de cet OVNI dans le paysage de l’athlétisme français. En 1992, tout à changer depuis l’année précédente, Pérec étant devenue championne du monde à Tokyo en 49’’13. Elle arrive en grande forme à Barcelone. Les consignes de Jacques Piasenta, qui l’entraîne dorénavant, sont simples : aucun effort superflu. Pérec applique cela à merveille, se contentant de terminer deuxième en série avec 53’’64. En quart-de-finale, Pérec continue sa promenade de santé pour terminer troisième en 50’’89. En demi, il n’est plus question d’assurer une qualification sans forcer, et en 49’’48, Pérec va s’imposer.

Piasenta avait prédit moins de 49 secondes pour l’emporter Placée au couloir trois le 5 août, avec Pérec en point de mire au cinq, Olga Bryzgina va tout tenter pour conserver son titre. Pérec ne prend pas de risque dans la première partie de course, semblant calquer son effort sur celui de Restrepo devant elle, alors que Bryzgina mais aussi la Canadienne Jill Richardson et la Britannique Phylis Smith sont parties plus vite. La Française a réservé ses forces pour la deuxième partie de course et dans le virage la mécanique de ses longs segments se met véritablement en route, lui permettant de sortir du virage quasiment à égalité avec Bryzgina. Cette égalité va se transformer, foulée après foulée, en un avantage grandissant et c’est en 48’’83 contre 49’’05 que Pérec va décrocher le titre suprême.

En 1996 à Atlanta, Marie-José Pérec est le porte-drapeau de l’équipe de France, et elle est prête à relever le défi de conserver son titre du 400 m, un exploit jamais réalisé jusqu’alors, que cela soit chez les femmes ou les hommes. Elle a rejoint le groupe d’entrainement de John Smith en Californie en 1994, et n’a connu en six ans qu’une défaite sur 400 m au meeting de Monaco 1995, sans tenir compte des séries des championnats. Elle adopte d’abord la même tactique qu’à Barcelone, se promenant en 51’’82 pour une troisième place en séries absolument anecdotique. Le samedi 27 juillet, elle revient en piste dans le même couloir que la veille, le 3. Elle calque sa course sur la Bahaméenne Pauline Davis et la Jamaïquaine Juliet Campbell, pour un effort à peine plus intense, l’emportant en 51’’00.

En demi-finale, elle impose tout de suite un rythme élevé, plus rapide que lors de son titre de championne du monde en 1995 et coupe la ligne en 49’’19, visiblement peu marquée par son effort. La finale est prévue dès le lendemain, lundi 29 juillet, à 19 h 35. Elle va retrouver le couloir 3, avec Freeman au 4 et Ogunkoya au 5. La Nigériane va prendre les devants avec sa compatriote Fatima Yussuf au 6, tandis que Pérec se ‘’contente’’ de contrôler Freeman, sans revenir à sa hauteur pour l’instant. Mais, avec le décalage des couloirs, elle est en fait en avance sur l’Australienne au 200 m. Elles vont passer les Nigérianes dans le virage, entrainant derrière Pauline Davies, et à la sortie la Française possède un léger avantage sur l’Australienne qui va encore résister puis ne plus pouvoir tenir ce rythme que seules Marita Koch et Jarmila Kratochvilova avaient été capables de produire auparavant. Les longues foulées de Pérec font la différence et elle s’impose dans le temps extraordinaire de 48’’25, record olympique, devant Freeman 48’’63 et Ogunkoya 49’’10. L’Équipe peut titrer ‘’ SON ALTESSE MARIE-JO II ‘’ ! (crédit photo Presse-Sports)

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