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Distance métrique proche du mile, si chère aux Britanniques, le 1500 m est la plus longue des épreuves sur piste proposée lors de la rénovation des Jeux à Athènes. Il faudra attendre 1972 pour que la parité soit de mise et, à ce jour, aucune de nos féminines n’a pu atteindre la finale, Blandine Bitzner étant celle qui s’en approcha le plus en 1996. En revanche, cinq hommes sont montés sur le podium au cours des différentes olympiades et le premier fut Albin Lermusiaux dès la première édition.
Lors de cette finale directe à Athènes, le Racingman prit le commandement à la mi-parcours mais fut débordé à la cloche par l’Australien Edwin Flack et l’Américain Arthur Blake et se contenta donc de la troisième place, dans un temps estimé à 4’36’’. Henri Deloge fit mieux en 1900 à Paris, à nouveau dans une finale directe. En ce dimanche 15 juillet, la météo est parfaite, la foule est présente au Pré Catelan et à la fin de la première boucle de 500 m, parcourue en 1’21’’2, Deloge suit la foulée du Britannique Charles Bennett, lui prenant même la corde. Au kilomètre atteint en 2’56’’, c’est encore le cas mais lorsque Bennett va déclencher son sprint final, Deloge ne pourra rien faire, s’inclinant d’environ 4m50, 4’06’’0 contre 4’07’’2 (temps estimé).
A Amsterdam en 1928, si Jules Ladoumègue n’est pas encore l’immense vedette qu’il deviendra bientôt, il est tout de même l’un des favoris, s’étant approché à 1’’2 du record du monde lors des championnats de France à Colombes. Il va se qualifier avec brio pour la finale lors de séries piégeuses, les six courses ne qualifiant que les deux premiers. Dans cette finale à douze, disputée le 2 août, s’aligne également un deuxième Français, Jean Keller, et l’inexpérience des courses internationales de Ladoumègue va être manifeste et probablement lui coûter sa fin de course. Pendant trois tours, il va en effet être sans cesse balloté au sein du peloton, se battant pour maintenir sa position mais faisant des efforts permanents pour conserver la quatrième position. A 300 mètres de l’arrivée, il prend enfin les commandes de la course et avec Purje à ses côtés, Ladoumègue place une longue accélération et finit par prendre l’avantage sur le Finlandais dans le virage. La ligne droite d’arrivée approche, Purje craque mais Ladoumègue se retourne plusieurs fois et malgré sa longue foulée qui fera ensuite sa légende, il ne peut rien contre le retour d’Harri Larva, encore un Finlandais à peine plus âgé que le Français. La décision se fait à vingt mètres de l’arrivée et Larva l’emporte en 3’53’’2 contre 3’53’’8 pour Ladoumègue.
Il faudra attendre 1960 et Rome pour revivre de tels moments avec cette fois-ci deux hommes pour atteindre le but. En séries, Michel Bernard va s’imposer en 3’42’’2, provoquant l’élimination d’un cador de la discipline, l’Allemand Siegfried Valentin, recordman d’Europe du mile. Bernard est à seulement deux dixièmes de son record de France du mois de juin, record qu’il échange régulièrement avec Michel Jazy, deuxième de la troisième série. Les deux hommes, grands rivaux nationaux du demi-fond, du fond et du cross vont avoir trois jours pour récupérer de leurs efforts et ébaucher la meilleure tactique à suivre.
Ce mercredi 06 septembre, l’équation à résoudre est simple : comment battre l’Australien Herb Elliott, recordman du monde depuis 1958 en 3’36’’0, à l’insolente facilité façonné par le sorcier Perçy Cerutty. Michel Bernard va tenter l’impossible en finale en partant très vite avec le Suédois Dan Waern dans sa foulée et en tenant tête le plus longtemps possible. 58’’2 au 400 m, 1’57’’8 au 800 m lorsque Elliott porte un premier effort. Bernard réagit et va rester au coude-à-coude avec l’Australien qui, juste avant d’atteindre le 1000 m, va redoubler son effort. Derrière, c’est la débandade et le peloton s’étire. Personne ne peut suivre, ni Bernard à nouveau septième à l’arrivée comme sur 5000 m, ni Waern, et les médailles d’argent et de bronze vont se jouer entre Michel Jazy et le Hongrois Istvan Rozsavölgyi. Pendant qu’Elliott s’envole vers le titre et un nouveau record du monde en 3’35’’6, Jazy a attaqué le Hongrois juste avant les 200 derniers mètres et il va lui résister jusqu’au bout, le devançant de huit dixièmes en pulvérisant le record de France en 3’38’’4.
A Pékin en 2008, Mehdi Baala va passer par toutes les émotions. Vainqueur de sa série du 1500 m devant le Néo-Zélandais Nick Willis, il va ensuite faire forte impression dans une demi-finale très relevée. Parti sur un faux rythme, la course va s’animer après deux tours, Baala restant en observateur à l’arrière avant de produire son effort à la cloche pour terminer sur les talons du favori, le Barhaini Rashid Ramzi. Le mardi 19 août la finale du 1500 m hommes est au programme pour terminer la journée. Le Kenyan Asbel Kiprop va se charger d’imprimer la cadence, tandis que Mehdi Baala se tient plutôt à l’arrière dans la foulée de Nick Willis. Après deux tours, Augustine Choge, le deuxième Kenyan, prend la tête, pendant que Baala se replace mais à l’amorce du dernier tour, il laisse quelques adversaires le passer et se retrouve neuvième, puis onzième à 300 mètres de l’arrivée.
Rashid Ramzi n’en demandait pas tant et lorsqu’il porte son attaque, Baala est trop loin et personne ne peut suivre. Le Bahraini gagne devant Kiprop, alors que Willis remonte et que Baala a enfin réagi, trouvant astucieusement la corde mais échouant à cinq centièmes du bronze. La faute de placement à la cloche coûte cher au recordman de France. Mais la lutte anti-dopage viendra ensuite modifier plusieurs résultats en retirant quatre titres et vingt-et-une médailles parmi le palmarès de l’athlétisme de ces Jeux. Le plus important pour l’équipe de France se produit lorsque le vainqueur du 1500 m, Rashid Ramzi, est suspendu en 2009 avec effet rétroactif. Les cinq centièmes qui ont manqué à Mehdi Baala s’envolent et le voici médaillé de bronze olympique (crédit photo BNF)
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