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JO 2024 - 122 jours. 100 m et 110 m haies
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1 Avril 2024 - VOLLARD Luc (Président CDH)
JO 2024 - 122 jours. 100 m et 110 m haies

Probablement l’une des meilleures spécialités françaises de ces dernières décennies, les haies hautes sont aussi une valeur sûre pour nos couleurs aux Jeux Olympiques. On trouve ainsi une ou un finaliste, voire plusieurs, de manière quasi constante depuis 1964, Yvette Monginou ayant été le première à atteindre ce niveau auparavant avec sa 4e place du 80 m haies en 1948. Mais quatre athlètes ressortent du lot … avec cinq médailles dont un titre.

Le 3 septembre 1972, Guy Drut entre en piste à Munich. Les séries du 110 m haies sont une formalité avec une victoire en 13’’78. Sa demi-finale lui permet de prendre confiance, en ne laissant que l’Américain Tom Hill devant lui, pour deux centièmes et derrière Rod Milburn, la course aux médailles sera très ouverte. Rendez-vous est fixé à 15 h 00 le surlendemain. Milburn est au couloir 5, Hill isolé au 1, Siebeck, Davenport et Drut occupent l’extérieur. Milburn va faire une démonstration, l’emportant en égalant le record du monde. Derrière la bataille fait rage. Drut est légèrement en retrait de Davenport et Siebeck, mais ils vont partir à la faute sur la 5e haie. Le Français est lui très propre alors qu’au couloir un, c’est sur le 8e obstacle que Hill se désunit. Il reste à Drut à achever le travail et lorsqu’il franchit la ligne, son regard à gauche lui confirme que seul Milburn est devant lui ! En 13’’34, il décroche la médaille d’argent.

Quatre plus tard à Montréal, tout le monde attend son entrée en compétition, surtout qu’en 1975 il a égalé puis battu le record du monde. Celle-ci va se faire en douceur, comme si Drut cachait son jeu et il va laisser l’Américain Willie Davenport et le Cuban Alejandro Casanas se disputer les deux places de sa série, terminant troisième en 14’’04. Drut est-il en forme olympique ? Pour le savoir, on attend le mercredi 28 juillet. En demi-finale, Drut retrouve Casanas et Davenport. Cela va aller plus vite que la veille et le Cubain fait forte impression, Drut se contentant de la deuxième place. La finale est prévue à 17 h 30. Casanas est au couloir 7, Drut au 5, entouré par les trois Américains, Foster à sa droite et Owens et Davenport à sa gauche. Cette fois-ci le départ du Français ne souffre d’aucune hésitation même si Owens le devance. Foster et surtout Casanas sont en revanche en retrait et à la 5e haie Drut a rattrapé Owens et Davenport et prit l’avantage sur Munkelt. La site est un véritable récital de technique, de rythme et de sang-froid. Drut tient une cadence que seul Casanas peut suivre mais son retard initial va être rédhibitoire. Tous foncent sur la ligne et de longs instants d’incertitudes débutent. Drut se retourne vers la tribune en demandant confirmation de la victoire : ‘’ C’est moi ? ’’ dit-il en se désignant l’index pointé sur son maillot. ‘’ Sûr ? ’’ Le speaker annonce enfin les résultats qui s’affichent à l’écran, Drut est bien champion olympique en 13’’30, devant Casanas 13’’33 et Davenport 13’’38. Il n’aura gagné qu’une seule des trois courses mais bien sûr la plus importante en ayant su gérer l’incroyable pression qui reposait sur ses épaules.

En 1984 à Los Angeles, le 100 m haies va apporter son lot d’émotions. Cela commence dès les séries où Laurence Elloy va heurter le premier obstacle, pratiquement s’arrêter et repartir pour une impossible remontée. Pour Michèle Chardonnet et Marie-Noëlle Savigny, tous les espoirs restent en revanche permis. En demi-finale le lendemain 10 août, Chardonnet et Savigny font bonne impression, tout particulièrement la première derrière l’Américaine Benita Fitzgerald-Brown. Les deux Françaises sont en finale et elles rentrent dans les starting-blocks à 18 h 15. Chardonnet est au cinq, entourée par Fitzgerald-Brown et Kim Carter, et Savigny au huit avec à sa gauche la Britannique Shirley Strong. En dehors de l’Australienne Glynis Nunn qui prendra la cinquième place, l’essentiel de l’action va se dérouler dans ces couloirs. Le départ des Françaises est très bon mais Savigny va perdre le contact à partir de la troisième haie pour se classer sixième en 13’’28. A la mi-course Fitzgerald-Brown et Strong se détachent et l’Américaine pour quatre centièmes l’emporte. Pour la médaille de bronze, la lutte est d’une rare indécision et lorsque Chardonnet et Carter se ruent sur la ligne, l’égalité semble parfaite. C’est bien ce que révèle l’examen des photos finish. Oui, des photos et non pas de la photo, car en plus de la caméra principale, Daniel Lamare, le délégué technique de l’IAAF à la chronométrie et les préposés de Swiss Timing, ont étudié les deux vues complémentaires, dont celle prise de l’intérieur de la piste. Commence alors un funeste imbroglio. Les quatre athlètes sont regroupées pour le podium mais l’incertitude entraîne des réclamations dans les camps français et américain, amenant à une nouvelle lecture des films par le jury d’appel et retardant ainsi la cérémonie. Pierre Dasriaux s’en retire mais pas l’Américain Olan Cassell. Et la sentence tombe, Chardonnet est quatrième. Elle fond bien sûr en larmes, alors qu’elle était prête à recevoir sa médaille. L’incident provoque l’ire du clan français … mais la FFA va lutter pour obtenir réparation dans ‘’l’affaire Chardonnet’’. L’heureux dénouement interviendra finalement le 25 novembre. Le conseil de l’IAAF admettra le bien-fondé de la réclamation et rendra justice à Michèle Chardonnet qui recevra sa médaille le 19 janvier 1985, en marge des Jeux Mondiaux en salle à Paris-Bercy.

De retour aux Etats-Unis, à Atlanta en 1996, on retrouve à nouveau trois féminines le 29 juillet. Excellente deuxième en série en 12’’84 à 9 h 50, Patricia Girard emmène dans son sillage Cécile Cinélu et Monique Tourret en quart-de-finale. Ses tendons la font souffrir mais elle accélère tout de même en 12’’72, nouveau record personnel, et abandonne alors là ses coéquipières. Deux jours plus tard, elle souffre mais serre les dents et surtout va utiliser son extraordinaire départ. Cela focntionnne parfaitement en demi-finale où elle abaisse son record en 12’’59 derrière la Suédoise Ludmila Engquist mais devant l’Américaine Gail Devers, double championne olympique du 100 m. La finale s’annonce indécise, la Jamaïquaine Michelle Freeman et la Slovène Brigita Bukovec étant allées presque aussi vite dans l’autre demi. Le départ de Girard va être exceptionnel. Au couloir cinq, son temps de réaction mais surtout sa vélocité et sa rage sur les obstacles la portent en tête et elle va y rester jusqu’à la 6e haie. Bukovec la devance alors mais surtout Engquist revient au six. La Suédoise, d’origine russe, va s’imposer d’un centième devant la Slovène, mais derrière c'est le scénario de Los Angeles qui semble se reproduire. Devers, tombée sur la dernière haie en 1992 alors que le titre lui tendait les bras, a encore fait plusieurs fautes mais est au contact de Girard. Les deux fondent sur la ligne d’arrivée. L’attente est insoutenable. La médaillée de bronze qui est enfin annoncée … et pour un centième c’est Girard.

A Rio de Janeiro en 2016, retour des hommes lors des séries du 110 m haies ne vont pas réussir au grand espoir Wilhem Belocian mais Dimitri Bascou et Pascal Martinot-Lagarde vont redonner le sourire au clan français. Bascou s’y impose sans forcer en 13’’31 et PML fait presque aussi bien, deuxième en 13’’36. Le 16 août, Martinot-Lagarde est le premier à s’élancer dans la deuxième demi-finale. Mission accomplie dans le sillage du Jamaïquain Omar McLeod, la deuxième place en 13’’25 l’envoyant en finale. Et Bascou, fait mieux en remportant la troisième course en 13’’23. Deux heures plus tard, on retrouve Bascou au couloir six, Martinot-Lagarde au quatre, entourant le favori McLeod, et l’ancien Cubain Orlando Ortega courant pour l’Espagne au sept. L’Américain Devon Allen, au trois peut aussi se mêler à la lutte. Le départ des Français est excellent, en particulier pour Bascou qui va tenir le rythme du Jamaïquain jusqu’à la mi-course. Martinot-Lagarde est alors aussi dans le coup mais Ortega va revenir sur les dernières haies. A l’extérieur, l’Américain Ronnie Ash fait aussi son retour mais multiplie les fautes pour finir par chuter. Bascou reste lucide et conserve la troisième place devant son compatriote, amenant la deuxième médaille tricolore du jour, Martinot-Lagarde étant 4e (crédit photo : Collection LV).

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