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JO 2024 - 115 jours. 400 m haies
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8 Avril 2024 - VOLLARD Luc (Président CDH)
JO 2024 - 115 jours. 400 m haies

Si les féminines ont attendu 1984 pour affronter les haies basses aux Jeux, pour les hommes ce fut dès 1900, avec même deux distances. Cela réussit plutôt bien aux Français à domicile avec la 4e place d’Eugène Choisel au 200 m haies. En séries du 400 m haies, Henri Tauzin devança sur le fil Georges Orton, Canadien courant sous drapeau américain, semble-t-il sans effort apparent des deux athlètes, certains d’être qualifiés pour la finale !

En fait de haies, il s’agit surtout de poteaux télégraphiques en travers de la piste et même d’une barrière avec rivière à franchir en guise de dernier obstacle ! Malgré un quasi-statut de favori, Tauzin ne pourra jamais suivre le rythme de l’Américain Walter Tewksbury, vainqueur en 57’’6, Tauzin prenant la deuxième place en 58’’1 (temps estimé).

En 1920 à Anvers, on disputa les séries et les demi-finales le même jour. Pour Géo André dans la cinquième et dernière série, la mission fut simplifiée puisqu’il n’affronta que l’Américain Frank Loomis. Ils vont cependant courir sur un rythme soutenu, Loomis s’imposant en 55’’8, meilleurs temps des séries. A 14 h 30, les deux demi-finales regroupent les dix qualifiés, trois places dans chaque course permettant d’accéder à la finale. C’est à nouveau un Américain qui gagne, August Desch en 55’’4, André étant sur ses talons à la deuxième place alors qu’il menait encore sur le dernier obstacle. Dans la deuxième, Loomis réalise aussi 55’’4 et rendez-vous est pris pour la finale le lendemain.

Les finalistes du 400 m haies se présentent à 14 h 30 le 16 août. A noter que le départ se fait en ligne droite pour compenser un tour de piste inférieur à 400 mètres. La neuvième haie est en virage et la ligne d’arrivée décalée en arrière de celle usuelle. Géo André retrouve une occasion de monter sur le podium olympique après le saut en hauteur à Londres en 1908. Il est aussi un merveilleux exemple pour l’équipe de France, chacun connaissant ses actes de bravoure durant la Grande Guerre. Mais face à lui se dresse l’armada américaine avec quatre coureurs sur les six qualifiés. Comme il l’a fait en demi-finale, André prend un départ rapide et impose son rythme. Au 300 mètres, il est en tête mais va heurter un obstacle. Loomis le passe et s’envole vers le titre, assorti du record du monde en 54’’0. Une médaille est encore possible mais John Norton et Desch vont assurer le triplé américain en 54’’6 et 54’’7, André finissant en 54’’8 au pied du podium.

A Paris en 1924, c’est lui qui sera notre porte-drapeau et qui prêtera le serment olympique. Géo André fut donc au départ des séries du 400 m haies, pour sa quatrième campagne olympique à presque 35 ans. Comme en 1920 à Anvers, les demi-finales ont lieu le même jour, et la finale le lendemain ! André va remporter sans difficulté sa série en 56’’0, mais dans l’après-midi une imposante averse va détremper la piste et rendre lourde la cendrée. Ce ne peut être un avantage pour le solide André, surtout qu’il sera placé au couloir 1. Mais Géo va bravement prendre la tête de la course, ne cédant la victoire que dans les derniers mètres à l’Américain Ivan Riley, 56’’6 contre 56’’7 (temps estimé).

Le lundi 7 juillet en finale, Géo André a hérité du couloir 3 en finale du 400 m haies. Comme la veille, il tente crânement sa chance dès le départ et ce n’est qu’à la mi-course que le favori Américain Frederick Morgan Taylor le dépasse pour s’envoler vers l’or. Derrière la bataille fait rage et le scénario de 1920 se reproduit. A la huitième haie, ils sont trois à franchir l’obstacle dans la même foulée, les Américains Ivan Riley et Charley Brookins encadrant Géo André. Mais la jeunesse de ses adversaires va avoir raison des vieilles jambes d’André et cette médaille du 400 m haies, tant désirée, va encore lui échapper. Brookins, deuxième sera déclassé pour s’être écarté de son couloir au profit du Finlandais Erka Wilén qui a remonté Riley et André sur la fin, le Français prenant ainsi la quatrième place … comme à Anvers !

24 ans plus tard à Londres, Jean-Claude Arifon, Yves Cros et Jacques André, le fils du grand Géo, terminèrent tous les trois à la seconde place du premier tour. Deux heures et demie plus tard, seul Cros parviendra à se glisser en finale. Le lendemain, le favori, l’Américain Roy Cochran, va dominer la course en 51’’1, non sans avoir vu le Srilankais Duncan White longtemps en tête, Yves Cros, sans démériter, devant se contenter de la cinquième place.

Après deux éditions sur les haies hautes, Stéphane Caristan tenta l’aventure des haies basses et s’aligna au départ d’une troisième olympiade en 1992 à Barcelone. Il ne rata pas sa série en terminant 2e en 49’’16, alors que Stéphane Diagana améliorait son record de France en 48’’41. En demi-finale, l’élève de Fernand Urtebise fit jeu égal avec le champion d’Europe Kriss Akabusi avec à la clé un nouveau record de France en 48’’28, en ayant mené jusqu’à la neuvième haie. Cinquième de la deuxième course, Caristan manquait de peu une deuxième finale olympique après celle de 1984 sur 110 m haies, mais le déclassement de Samuel Matete lui offrit cette qualification.

En finale, Diagana fut sans complexe. Pendant 200 mètres, il tiendra quasiment le rythme de l’Américain Kevin Young, parti pour un exploit monumental en 46’’78. Dans le virage, le Jamaïquain Graham le passera puis c’est Akabusi qui va le reprendre, les trois coureurs ayant strictement le même schéma de course, Young étant de ce point de vue hors normes en raison de son enfourchure. Diagana ne pourra revenir sur le Britannique et malgré un troisième record de France en trois courses, il devra se contenter de la quatrième place en 48’’13. Caristan, pour la seule fois de sa carrière sous les 49’’, sera septième en 48’’86.

Terminons avec Athènes en 2004. Naman Keita y fit une entrée prometteuse en prenant la 2e place de sa série. Entraîné par le docteur Hervé Stéphan après être passé dans le groupe de Fernand Urtebise, Keita et son presque double mètre avançait alors sans pression. En demi-finale, il souffla la dernière place qualificative pour un centième en 48’’24 au Jamaïquain Kemel Thompson. Grandissime favori pour le titre, le Dominicain Félix Sanchez, est au couloir six et on voit difficilement comment il pourrait être battu en finale. Naman Keita, au sept, ne va donc pas pouvoir se caler sur le rythme de ses adversaires mais il connait la partition qu’il doit réciter. Son immense enfourchure lui permet, comme le faisait l’Américain Kevin Young, de partir en 12 foulées entre les haies puis de poursuivre à partir de la mi-course en 13 jusqu’à la fin, privilégiant ainsi sa meilleure jambe d’attaque jusqu’à la dixième haie.

Félix Sanchez, part vite et revient sur Keita, mais l’Américain James Carter au couloir 4 fait de même et prend un léger avantage. Derrière, les écarts sont faibles et à la 8e haie, juste avant la fin du deuxième virage, Carter est en tête. Keita est alors à la lutte pour la cinquième place avec le Panaméen Bayano Kamani. Sanchez revient alors sur Carter, tout comme Keita sur l’Américain Bernie Brazzel et le Français devient quatrième à la réception de la neuvième haie. Carter craque et Keita comme le Jamaïquain Danny Mac Farlane en profite, le passant après la dernière haie. Sanchez s’impose devant Mac Farlane, et le Français va au bout de son effort pour la médaille de bronze en 48’’26. Il parvient dès ses premiers Jeux à être sur le podium dans une discipline où la France n’y était plus monté depuis 1900 avec Henri Tauzin. Il réussit là où Stéphane Diagana n’avait jamais pu exprimer sa valeur en dehors de son accessit à Barcelone en 1992 (crédit photo : FFA - Vandystadt).

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